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Mind 80 #12 « Special Amsterdam »

 

Lezard cosmique

J’ai eu le temps de fouler les douces contrées de la capitale Hollandaise. 10 jours auront suffis pour me convaincre qu’Amsterdam est un lieu ou il fait bon vivre (même si tout n’est pas parfait non plus, je pense à ces Tram diaboliques). Entre l’armada de vélos à tout les coins de rue, l’ambiance de « collitude man » qui règne dans l’ensemble et la somme de trucs à faire, autant le dire tout de suite : éclate toi bien si tu y vas, tu as de la marge ! 

Place maintenant aux choses sérieuses : la playlist qui suit correspond à une partie de ce qu’on l’a pu écouter là bas, beaucoup de choses sont manquantes mais dans l’esprit cela résume assez bien le séjour. Attends toi à de multiples rebondissements, tu passeras des Black Uhuru à du Drake, tu pourras même retrouver les bon vieux Stealers Wheel. Autre détail, j’ai ajouté des petites descriptions résumant très rapidement le moment ou tel morceau est passé (l’ambiance, le lieu et nos états respectifs sont renseignés d’ailleurs, un peu d’humour ne fait pas de mal). Avec l’espérance que je fasse une compil’ similaire pour Berlin l’année prochaine je t’ordonne de profiter de suite l’ami !

 

Quoi de mieux que de rentrer dans un coffeeshop, passer à la caisse et savourer pleinement les heures de labeurs du mois d’aout sur du bon reggae (très très bon même). Quand en plus tu as dormis seulement quelques heures dans le bus, tu comprendras que l’adaptation est plutôt rude. Mais justement, tout prend sens avec les Black Uhuru, pose toi tranquillement sur le canap’ et amuse toi à observer le caméléon du De Graal.

 

Si tu as été bercé par le célèbre album Play de Moby ou bien si tu as déjà vu le film « La Plage » avec mister Guillaume Canet et Di Caprio, tu comprendras tout de suite le sens de Porcelain. Sorte de petit iceberg de douceur, cette track a aussi l’énorme potentiel de te réveiller un peu de tes torpeurs (thanks « Indica » !). On reste encore au De Graal mais cette fois c’est au studio que ça ce passe : outre une sonorisation correcte, l’esprit du coffee colle parfaitement. Que demander de mieux ?

 

Le petit nuage de douceur sur lequel on s’était allongé a continué. En parfaite continuité avec Moby, Morcheeba réussis là ou tant d’autres ont échoué : transmettre assez d’émotion sans non plus transformer la track en niaiserie pop. Au moment de l’écoute nous étions rentré dans la phase dite « contemplative » : jeux de regards avec les personnes aux alentours suivis d’une bonne balade au Vondelpark. Se balader en toute sérénité est clairement l’un des avantages d’Amsterdam. C’est d’autant plus appréciable avec cette track de Morcheeba.

 

 

Place à l’action cette fois ci. Totalement inconnu de mes petites oreilles, J Dilla a l’énorme avantage de te faire bouger un peu quand tu as passé une journée un peu enfumée. Say My Name est idéale à écouter quand la ville commence à passer du côté obscur. Pas de Chill’ ni de Groove’, l’heure est à la nervosité. C’est d’ailleurs grâce à ça que l’on a eu les forces de se bouger dans le centre le temps d’une soirée (l’endroit est affreusement touristique à la base mais il faut bien le faire, c’est pour la bonne cause).

 

Déjà que l’original transpire le groove absolu, ce mashup redonne un petit coup de jeune au titre plus que culte d’Indeep. Découverte sur Radio Meuh, nous n’avons pas eu la chance de pouvoir écouter cette petite merveille pendant le séjour. Si je l’ai rajouté dans la playlist c’est parce que l’idée de s’écouter cette track en plein dans le zoo de la ville m’aurait parut être une savante idée. Qui sait, peut être que les vautours auraient apprécier !

 

En rentrant dans l’Atlantis (coffeeshop dans le sud est de la ville), je ne pensais pas trouver une ambiance pareille à Amsterdam. Vois tu l’ami quand l’on te sert un bon Burning Spear (root de chez root) ton petit sourire transparait. Ce même sourire s’élargit encore plus quand l’on te sert l’or vert sur la table. Et pour compléter le tout quand tu commences à reconnaitre les habitués des lieux au fur et a mesure de la journée, là tu es bel et bien là ou tu dois être. Amateur de fauteuils massants ou de bons canapés bien moelleux, fonce tout de suite à l’Atlantis, tes oreilles ne le regretteront pas.

 

On reste à l’Atlantis encore un peu l’ami, faut bien profiter. Place à une reprise du grand Bob, ce dernier s’est attaquer au très connu « Soul Rebel » des Gladiators. Les deux versions ont heureusement le même esprit : la détente absolue. L’anecdote sympa c’est qu’au moment de l’écoute un grand rasta s’est mis à accompagner les vocales : le résultat était vraiment réussis, chapeau bas !

 

J’ai depuis longtemps dépassé le stade des recherches intensives sur Soundcloud. Les raisons sont multiples mais disons que j’avais l’impression de toujours découvrir le même genre de son. Pushing On aurait surement pu rentrer dans cette catégorie mais heureusement pour vous ce n’est pas le cas. A la place des divers schémas « soundcloudien » (ça se trouve à la pelle) on a droit à un bon morceau de House bien envoutant. Du coté de l’ambiance nous étions à ce moment là au Barney, un très bon coffee dans le centre à l’ambiance bien « lounge ». Fonce là bas si tu désires tester les vaporisateurs sur de la bonne Deep House, tu seras pleinement convaincu !

 

Je sens le petit sourire qui se forme sur tes lèves à la vue de l’artiste au dessus. Et oui, quand je t’ai dit que c’était diversifié c’était vrai l’ami. En revanche je t’avoue que Drake ou même les divers éléments du Rap US actuel ne sont pas ma tasse de thé, il faudra laissez ça entre les mains d’un plus fin connaisseur. Trève de bavardages, nous étions à l’Atlantis et tout se passait pour le mieux. On a même eu droit à la venue d’un magicien qui nous a fait une petite démonstration de l’étendue de ses pouvoirs (prend un Bang, remplis la douille jusqu’à en crever, aspire la totalité en une taff et tu comprendras qu’il y a des gars qui déconnent vraiment pas).

 

OUHHHHH YEAHHHHH. Vois tu l’ami dans la vie il y a quelques éléments qu’il convient de définir à propos de l’or vert :

  • La Monté : Tu l’attribues à la puissance de ton or vert mais en réalité c’est une vilaine fourberie de « Mrs Nicotine ». Attention toutefois à passer à l’étape suivante.
    • Le premier palier : Généralement un passage décisif car tout se joue à ce moment précis ; soit tu gères le coup et ta soirée est lancée, soit tu lâches les reines bien trop tôt au risque de te ramasser royalement. Je t’aurais prévenu !
  • La vitesse de croisière : Rigole rigole mais c’est bel et bien prouvé. Si tout s’est bien passé lors du premier palier alors tu as les honneurs de pouvoir gouter à cette seconde partie. Encore mieux, si tu accompagnes le tout avec du bon son tu seras comme sur un petit nuage.
  • Le « Groove » : Là on entame le gros de la bataille. Ton état de fusion avec la musique transcende les étapes précédentes, tu te dois de garder constant le flux qui te relie au Sound System car si coupure il y a tu seras condamné à errer dans le vide galactique de tes pensées.

Mais pourquoi toute cette explication et surtout dans quel but ? Celui de groover jusqu’à la tombée de la nuit l’ami, et c’est bien avec You Will Know de LTJ que tu vas y arriver.

 

Si tu as lu ma chronique sur les gentils bonhommes de Salut c’est cool tu connais déjà l’esprit qui anime leurs délires. En revanche si tu ne les connais pas mais que tu es à la recherche d’une histoire marrante ouvre bien tes petites oreilles : 21h, deux gugus bien frais, le dernier dans son plumard avec une énorme fièvre. Le point commun entre ces trois énergumènes : une belle montée euphorique avec un soupçon de ballade nocturne dans la tête. Après une longue (relative) escapade en ville (périmètre de 600 mètres tout au plus) et une montée d’enfer nous revoilà de retour dans ce bon vieux dortoir. Le casque solidement attaché, voilà venu le temps du bon vieux Salam Alaykoum. Et la, « c’est leeeeee kiffffffffff ». Sous champ l’ami.

 

« Venez comme vous êtes ». Ne pensez pas à Macdonald en entendant ça mais plutôt au centre ville d’Amsterdam. Car si comme moi la diversité est un gage de qualité, vous serez servis en arrivant dans la capitale hollandaise. Plutôt que de caser les différentes ethnies par quartier comme d’autres grandes villes, tout est mélangé dans un vaste melting-pot. Il n’y a pas un moment ou vous vous sentirez mal à l’aise là bas, chacun a ses idées, ses points de vue et chacun respecte son prochain. De la a dire que c’est le paradis sur terre il ne faut pas trop déconner, Amsterdam a aussi des quartiers un peu tendu mais l’idée de base est là : respect, ouverture, cohabitation.

 

Triste moment que le départ. Après 10 jours dans la capitale, le constat est simple : on reviendra. Mais en attendant c’est le retour à la réalité qui nous attend, une chose qui est loin d’être facile. C’est pour cela que l’Edit des Stealer Wheels par Todd Terje m’a accompagné tout le long du chemin du retour. Même si on s’éloignait de plus en plus, nos petites têtes respectives étaient encore dans le rythme de la ville. Et Stuck In The Middle With You me permettait de garder le souvenir de ces 10 jours déjantés.

 

Crois moi l’ami j’aurais vraiment aimé mettre l’ensemble de ce qu’on a écouter là bas dans la compile. En y réfléchissant pendant quelques temps le paris était bien trop compliqué d’ou une playlist limité aux moments marquants (et dont on se souvient bien entendu). Il manque beaucoup de choses néanmoins, sachez juste que les morceaux sélectionnés sont représentatifs de ce qu’on a pu vivre là bas. Mais n’oubliez pas, « là ou on va il n’y a pas de routes ! ».

Mind 80 Selection #1

Petite nouveauté de cette année, au lieu de publier morceau par morceau (rubrique sons du jour en clair), j’ai décidé de faire de temps en temps des petites sélections : par genre ou par artistes (je verrais en fonction de mes humeurs), je ferais en sorte de varier les plaisirs et pouvoir rendre heureux toute la petite foule qui me suit.

On commence donc avec un peu de Funk. Premier choix, I Wanna Boogie d’Amine Edge. Derrière ce titre se cache dans doute l’un des meilleurs et des plus subtile mélange de techno et de Funk. Edge nous sample un petit vocal (aucune référence par contre de ce coté là) qui donne juste envie de s’éclater sur la piste. Niveau grave, le grand jeu est dévoilé, ça tabasse dur sans saturer, enfin en clair c’est valable pour un bon milieu de soirée histoire de lancer les affaires sérieuses.

Second choix dans la même optique Funky,  Go to Work feat The Pimps of Joytime (Hot Toddy Remix) de J Boogies Dubtronic Science. Ligne de basse envoutante, un petit coté World/House dans le vocal, un rythme fortement accrocheur (franchement présentez moi quelqu’un qui reste immobile pendant l’écoute, strictement impossible). Le matin, ça passe comme dans du beurre (pour le réveil mais aussi le trajet) : « Let’s Go To Work ! » comme nous dirait le chanteur.

On continue avec le DJ SET de notre amis Rebolledo. Ca se passe à la Boiler Room de Berlin, le tout dans une bonne ambiance underground et franchement en matière de sélection, le boss de Coméme fait très fort : un savant mix de tout les genres, ce qui l’a inspiré pendant sa jeunesse jusqu’à ses propres productions comme Black Naga qui vient de sa collaboration avec Superpitcher (Pachanga Boys). L’orgie intervient cependant au bout de 28 minutes avec Supasong de X-Press 2. Grosse découverte, rien que pour cette track je le bénie ! En bonus, je vous invite à regarder du coté des commentaires, vous pourrez voir la tracklist faite par mes soins (et oui j’ai été le seul à me bouger pour en faire une)

Et c’est repartis pour Kalkbrenner. Ah oui, certains vont me dire que le bonhomme est déjà assez connu pour qu’on en parle même dans d’obscurs blogs comme le mien, mais attention je ne compte pas revenir sur ses productions récentes (pour ça allez voir ma chronique de Guten Tag). Non, moi c’est à ses maxis que je m’intéresse particulièrement, j’ai récemment découvert plusieurs de ses surnoms de l’époque, comme Paul DB+ par exemple. Et c’est sous ce premier réel nom de scène qu’il nous a pondu  le maxis Gigahertz : attention on touche à la crème de la minimale Allemande, la preuve avec le 3ième morçeau (le génie dans son besoin de presser son oeuvre n’a pas pris le temps de nommer les tracks) :

 (Juste comme indication, le gugus a utilisé d’autres surnom comme Grenade, Kalkito ou encore Ickarus)

Ayant vu le dernier Tarantino (Django Unchained), je n’ai pas pu me retenir de terminer cette petite sélection par un morceau de la bande son : le choix a été dur, mais c’est finalement le thème principal qui m’a le plus marqué. Un vrai Western Spaghettis comme on en fait plus, vraiment la musique s’accorde particulièrement bien avec les plans et scènes du films. Composé par Luis Bacalov (inconnu de ma petite tête jusque là, oui je suis peut être inculte sur certains sujets), on ne pouvait pas rêver mieux comme musique de Western !